Témoignage de notre ambassadeur Pascal.
Retranscription d'un entretien conduit par Emmanuel Robert-Espalieu dans le cadre d'un magazine réalisé pour l'AER et le Migennois.
"J'aime mieux un fromage sans dîner qu'un dîner sans fromage". Pascal Le Roux ne saurait être aussi intransigeant que l'auteur anonyme de cette déclaration qui ne semble pas supporter le débat. "J'aime mieux du fromage en début de repas, à la fin c'est trop tard" serait plutôt son credo, comme chacun en a un sur la question, dans ce pays où les mets à la croûte lavée ou fleurie, à pâte molle, persillée, pressée, cuite ou non-cuite, au lait de vache ou de brebis, se comptent par centaines.
Parmi cette multitude de fromages, le Soumaintrain fait gentiment son chemin depuis que la famille Le Roux a décidé d'aider les producteurs fermiers de ce mystérieux fromage dans les années 1980, et d'en assurer l'affinage. Il faut alors rapidement répondre à la demande croissante. Le marché de Migennes et les tournées en campagne constituent leur activité principale avec la vente au détail et le demi-gros. Plus tard, le fils Pascal et sa femme Christel prennent la relève en assurant les marchés de Joigny, Auxerre, Sens et Villeneuve-sur-Yonne, et surtout en approvisionnant le marché international de Rungis, place désormais incontournable de la distribution. Ils ouvrent également leur propre boutique à Migennes.
Aujourd'hui Le Roux assure l'affinage global du Soumaintrain. Quand Pascal prend livraison chez le fermier, le fromage n'a qu'une semaine et n'a eu qu'un seul lavage pour un bon développement de sa flore. une fois rapporté, il mûrira pendant 3 à 5 semaine dans les chambres froides de la fromagerie. En 2016, le Soumaintrain obtient l'IGP et apporter désormais une renommée nationale à la fromagerie Le Roux.
Comment parleriez-vous du Migennois à une personne qui cherche à installer son activité ?
Tout d'abord,l'emplacement est idéal. Ici, on est au pied de la gare qui dessert Paris, Dijon et Lyon, et justa à cpoté, à Appoigny ou Sépeaux, on retrouve l'autoroute. De plus, à Migennes et dans les environs, sont installées des sociétés comme Tradival, Bourgogne Primeurs, Billot et Festins en autres, ce qui implique un flux de camions de livraison régulier, et pallie ainsi les impératifs logistiques primordiaux quand on travaille avec des produits alimentaires frais. L'autre aspect intéressant pour qui chercherait à implanter son activité, c'est le territoire du Migennois lui-même. Il est très vaste, avec des terrains à vendre et des bâtiments à reconditionner à des coûts raisonnables. Enfin, les acteurs économiques et politiques locaux sont à l'écoute. Lorsque Pascal et Christel ont souhaité acquérir leur bâtiment actuel de 800m² et ouvrir leur boutique, François Boucher,le maire de Migennes, la Communauté de Communes ainsi que la Région Bourgogne-Franche-Comté se sont affirmés comme des partenaires réactifs, aidant la fromagerie à accéder aux subventions auprès de la Région et de l'Eurpe (FEADER).
Que peut-on faire dans le Migennois ?
Migennes est une ville qui ne demande qu'à accueillir. Le tissu associatif, levier local incontournable quand on cherche à s'intégrer y est très développé, notamment dans le domaine sportif. Pascal et Christel sont eux-mêmes membres du bureau directeur du club de rugby local. D'autres activités telles que le foot, le handball, le tennis, la natation, le judo pour ne citer qu'elles viennent répondre aux demandes variées. La Villa Chantoiseau propose des salles pour accueillir toutes sortes d'associations, tandis que la célèbre salle de spectacle l'Escale présente une programmation musicale variée. un cinéma tout neuf offre un nouveau choix de sorties sans faire des kilomètres, et un nouveau restaurant-hôtel vient d'ouvrir.
Par conséquent, une famille peut-elle s'y épanouir ?
Il y a tout sur Migennes, avec des ensembles scolaires de la maternelle jusqu'aux collèges, et un lycée à Joigny avec des ramassages scolaires tout au long de la journée. le foncier y est très accessible et les enfants s'intégreront sans difficultés grâce aux activités sportives. Enfin la culture est facile d'accès (théàêtres à Auxerre et Sens, cinéma à Joigny) et, en moins de deux heures de train, on peut rejoindre Paris ou Dijon pour passer la journée.
D'un point de vue plus personnel est-ce qu'il fait bon vivre dans le Migennois ?
Le territoire est propice au sport, et particulièrement au vélo. Très vite on est dans les champs ou dans le forêt d'Othe. Les chemins de halage le long du canal ont été aménagés et on peut atteindre Dijon - Pascal et Christel l'ont fait ! - en pédalant 3 jours sur 3 étapes (Tonnerre, Montbard, Puilly-en-Auxois). En ce qui concerne l'alimentation en circuit court, Le Roux travaille avec plusieurs producteurs locaux qui viennent élargir l'offre de produits qui sont vendus à la boutique.